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EDUCALCOOL : Soyez responsables

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Les effets sur votre organisme

Comment l’alcool «monte» à la tête.

L’alcool passe dans le sang principalement au travers de l’estomac (20 %) et des intestins (75 %), d’où il «monte» pour une partie au cerveau, en quelque 15 minutes. L’alcoolémie atteint son maximum en ½ heure lorsqu’on boit à jeun, et jusqu’à une heure au cours d’un repas. Ce délai explique pourquoi vous ne percevez pas immédiatement l’effet de ce que vous buvez. Boire «coup sur coup» revient à ne pas contrôler l’effet de ce que vous absorbez.

Il n’y a aucun «truc» permettant de limiter l’effet de l’alcool. Une fois assimilé, seul le temps permet de s’en débarrasser. Un organisme moyen éliminerait 0,15 g/l d’alcool par heure, soit un verre chez un homme adulte, un demi-verre chez une femme ou un adolescent. C’est pourquoi il vaut mieux boire toujours un ou deux grands verres d’eau ou d’une boisson non alcoolisée entre deux verres (voir définition d’unité) de boissons contenant de l’alcool. Ça donne le temps au corps d’éliminer une partie de l’alcool absorbé préalablement et ça permet de savoir où l’on en est. Mieux : l’alcool déshydrate l’organisme, ce qui cause la fameuse «gueule de bois». Absorber de l’eau entre les verres permet d’éviter d’avoir une tête de cloche le lendemain.

Chi va piano…

Donc, l’alcool monte toujours à la tête. Une consommation raisonnable vous détendra presque insensiblement, vous procurant un léger sentiment de bien-être, une douce euphorie. Mais il n’est pas nécessaire de boire beaucoup pour saturer le cerveau et le foie et se retrouver dans un état piteux, littéralement sous la table, péniblement «malade». Boire trop vite, ne pas espacer les boissons, est donc une excellente méthode pour gâcher une soirée, se retrouver la tête dans la lunette des toilettes, et perdre 100 % de son sex-appeal !

À boire et à manger

Lorsqu’on boit en mangeant, l’appareil digestif met toutefois plus de temps à transférer l’alcool dans le réseau sanguin. Disons qu’il doit «attendre son tour» dans l’estomac et que pendant ce temps, le corps élimine déjà une partie de l’alcool absorbé précédemment. Et de fait, chacun sait que la consommation de boissons contenant dans l’alcool sans nourriture soûle beaucoup plus vite que bu avec une casserole de moules. Toutefois, nourriture ou non, la quantité d’alcool qui arrive dans l’organisme est exactement la même ! Son passage dans le sang (et dans le cerveau) est plus lent, mais les effets à long terme, eux, ne diminuent pas !

L’alcool, sexiste ?

La taille, la corpulence, l’âge et le sexe comptent aussi : un seul verre de champagne peut provoquer «le tournis» chez une jeune adolescente, et n’avoir aucun effet apparent chez un adulte corpulent et costaud. Les femmes y sont plus sensibles que les hommes et les musclés moins que les gens en embonpoint. C’est pourquoi, au-delà des règles proposées sur ce site et ailleurs, une consommation raisonnable consiste à apprendre à se connaître et à se gérer soi-même.

Concentration !

Et au-delà d’un taux bien moins élevé qu’on ne le pense — qui dépend aussi de facteurs extérieurs —, l’alcool a une influence néfaste sur la concentration et les réflexes. On pense bien sûr à la conduite automobile, mais on oublie qu’il y a des tas d’autres activités qui peuvent être dangereuses, voire mortelles, suite à une absorption excessive d’alcool : le vélo, gravir des escaliers, le skate, la natation, le travail sur machines industrielles, etc.

Prendre le temps, de temps en temps.

Enfin, une consommation trop courante d’alcool a des effets négatifs sur vos organes les plus précieux, tels que le foie, le rein, le cœur et bien entendu, le cerveau. Boire raisonnablement signifie donc ne pas boire en excès, mais aussi ne pas boire tous les jours ! Et si vous êtes une femme, sachez qu’on ne boit jamais enceinte parce que tout ce que vous buvez passe dans l’organisme du fœtus. 

 

Addiction

 

Enfin, l’alcool a un caractère addictif, c’est-à-dire qu’à consommation trop courante, il passe rapidement d’une habitude à un besoin irrépressible. C’est la dépendance à l’alcool (appelée familièrement «alcoolisme») avec son cortège de drames, de l’isolement social et familial à la déchéance physique, la maladie fatale,...

Médicaments


De par son caractère particulier, l’alcool interagit avec certains médicaments, les rend inefficaces ou au contraire amplifie leurs effets. Le mélange d’alcool et de certains médicaments peut s’avérer extrêmement dangereux.

Connaître les effets de l’alcool

sur l’organisme

est la première condition

d’une consommation responsable.